La Porte en arrière est toujours ouverte : Le destin incroyable de D. L. Ménard
D.L.Menard par David Simpson au Festival Black Pot, 2008 |
Le succès de la chanson était immédiat.
En 1961, il a enregistré la chanson à ses propres frais « La Porte d’en
arrière a sorti un mercredi et ce samedi-là, j’avais récupéré mes 175$ déjà et
il m’en restait assez pour partager avec les autres musiciens. Ce soir-là, on a
dû le jouer sept fois sur la scène. » Du point de vue musical, elle tient
plus du genre « country » que des traditionnels two-steps et valses
du répertoire cadien. Cela est dû à l’influence de Hank Williams qu’il a
rencontré en 1951. « Sois toi-même! Crée ta propre image, » lui
a-t-il conseillé. C’est ce que Ménard a fait. Normalement, c’est le joueur
d’accordéon ou de violon qui est populaire et le guitariste est relégué à
l’arrière de la scène. Ménard a amené la guitare en avant. Il a développé un
style si unique que la musicologue Ann Savoy dit que dans la musique cadienne,
il y a deux façons de jouer : le style des vieux temps et le style de D.
L. Ménard.
Quand on lui demandait ce que ses
initiales représentaient, sa réponse était toujours la même, « Darn
Lucky » (sacrément chanceux). À la fin, sa renommée mondiale était telle
que même le New York Times a publié sa nécrologie. « C’est incroyable, un
petit bougre d’Erath qu’a eu l’expérience que j’ai eue. » Nommé pour un
Grammy, récipiendaire d’une Bourse du Patrimoine national de la part du NEA et
membre du Temple de la Renommée de la Musique louisianaise, Ménard a joué pour
des Présidents et des centaines de milliers de gens à travers le globe, parce
qu’un jour, il a passé par la porte en arrière.