La
danse des grandes-écailles
Les
eaux du bayou épaisses avec
De
la boue et du fatras et de la merde
Frayent
leur chemin jusqu’au Golfe
Passant
devant des groceries
Et
des stations de gasoline
Sans
se ralentir jusqu’à ce qu’elles dépassent
La
ligne séparant
L’eau
brune de l’eau bleue
Où
enfin la lumière chatoyante se renvoie
Vers
le ciel une fois
La
boue et le fatras et la merde
Tombent
au fond de la mer
Sous
le poids de leur propre insignifiance
Laissant
juste assez d’espace
Pour
que les grandes-écailles
Sautent
en l’air avec leurs couleurs
Iridescentes
et éclatantes
Peu
de monde de parmi nous autres
Sont
admis comme spectateurs à cette danse
Pendant que les autres passent leur temps
À
pagailler leur pirogue en rond
Autour
des sacs poubelles flottants
Pleins de produits de consommation
Non
consommés
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