Promenons-nous dans le bois : Se balader en plein air fait du bien
Il était une fois, il existait un pays magique et
mythique où se passaient de grandes aventures. À la différence d’autres lieux légendaires,
on n’avait pas besoin d’un mot de passe secret, d’une incantation dans une langue
occulte ou même de passer par une garde-robe ou un portail inter-dimensionnel. Croyez-le
ou pas, pour y accéder, il suffisait d’ouvrir la porte de sa maison et de sortir.
Cette contrée de merveilles s’appelait tout simplement le plein air. D’autres
peuples y donnaient d’autres noms comme l’extérieur, le dehors, la campagne,
les bois ou même le grand air. À vrai dire, cet endroit existe encore, mais un
tour de magie maléfique l’a obscurci de nos yeux. La fée technologie a placé un
écran ensorcelé devant nos yeux qui éclipse de vue la vraie réalité. Les
anciens parmi nous se rappellent cette terre pleine de danger et d’amusement
qu’on fréquentait jusqu’au coucher de soleil. Avec les exhortations des parents,
dès le petit-déjeuner avalé, on quittait la maison à pied ou à vélo pendant les
journées interminables d’été. On découvrait des nouvelles espèces d’insecte ou
de serpent; on fréquentait les cabanes qu’on construisait nous-mêmes avec des
planches abandonnées et meublées avec des sièges qu’on retirait des casses
auto. On restait là jusqu’à l’apparition du signe universel qu’il fallait se
précipiter à la maison sous menace de punition : l’allumage des
lampadaires de rue. À ce moment, on rentrait vite car tout le monde savait que
dès la tombée de nuit, le Rougarou sortait.
Dessin de Sara Willia |
En attendant, fermez le téléphone et ouvrez la porte
pour retrouver ce pays presque perdu. Mais ne rentrez pas trop tard, comme dit la
comptine française, « Promenons-nous dans le bois, tant que le loup n’y
est pas/Si le loup y était, il nous mangerait ».
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